Larry
Hagman, décédé le 23 novembre 2012, qui interprétait
le rôle de J.R. Ewings dans la fameuse série Dallas était
proche d'une loge
maçonnique exclusivement réservée aux Juifs, le B’naï B’rith.
Proximité que partage un autre comédien, le président de la
commission européenne José
Manuel Barroso (invité spécial du VIe congrès de cette obédience
sioniste).
Le
B'naï B'rith à Hollywood
« Dès
les années trente, le B'naï B'rith avait créé des « loges
professionnelles » dans les secteurs où l'Ordre disposait d'une
implantation suffisante ou souhaitait en disposer d'une. Dès 1927,
le B'naï B'rith avait ainsi signé un accord avec le principal
syndicat de production et de distribution de films américains, la
Motion Picture Producers and Distributors of America. Le prétexte en
fut le film Le Roi des rois de Cecil B. De Mille, qui
raconte la vie de Jésus. Alfred M. Cohen, président à l'époque du
B'naï B'rith, obtint du célèbre cinéaste qu'il rectifie divers
passages et modifie
certaines scènes, de manière à « corriger » la fiction, en
particulier le passage sur la Passion du Christ, afin
de dédouaner de toute responsabilité les juifs. Il fut obtenu en
outre que le film ne serait pas diffusé « dans les pays
européens ou dans les communautés dans lesquels le jugement du
Conseil des sages (le Sanhédrin) pourrait créer des sentiments anti
Juifs, et là non plus où il risquerait d'être la cause de
désordre, en raison du sujet du film ». Le B'naï B'rith créa
rapidement, à l'image des organisations maçonniques, sa propre
Fraternelle du cinéma, qui regroupa tous les Frères dans cette
profession, des acteurs aux cinéastes, des producteurs aux
distributeurs, des scénaristes aux techniciens. La fine fleur du
cinéma s'y retrouva, avec des hommes aussi puissants qu'Alfred W.
Schwalberg, président de Paramount Pictures, Barney Balaban,
président de la firme Paramount, ou Harry Goldberg, de la Warner
Brothers. Dans les années 1925-1935, cette Fraternelle était déjà
si puissante que Will Hays, surnommé " Le Tsar du cinéma ",
invita le président du B'naï B'rith, Alfred M. Cohen (juriste, élu
sénateur en 1896, à la tête du B'naï B'rith de 1925 à 1938), aux
studios de production de New York afin de lui demander de devenir son
conseiller en filmographie, de manière à surveiller tous les
scénarios en rapport plus ou moins direct avec le judaïsme.
La
Loge fut enregistrée auprès du B'naï B'rith le 16 novembre 1939
sous le numéro distinctif 1 366. Elle comprenait alors environ cent
cinquante Frères fondateurs. Sous l'influence de Schwalberg, qui en
fut le premier président, la Loge compta dans les années quarante
plus de 1 600 Frères (acteurs, réalisateurs, producteurs,
scénaristes, etc.) qui exercèrent une influence certaine sur nombre
des films de cette époque, en particulier durant la Seconde Guerre
mondiale. Dans les années soixante, la Loge perdit de son
importance, en raison surtout du
fait qu'elle demeurait réservée aux hommes. En 1974, son
nouveau président, Herbert Morgan, la transforma en Loge mixte, la
Cinema Unit 6 000. Elle retrouva alors une nouvelle vigueur. En 1977,
ce chapitre fusionna avec la Loge Radio-Télévision, pour devenir
l'actuelle Cinema-Radio-TV Unit 6 000, qui regroupe tous les membres
du B'naï B'rith influents dans les médias, les spectacles et le
cinéma (y compris les critiques de cinéma), afin de leur permettre
de mieux coordonner leurs projets. Comme le dit l'un de ses anciens
présidents, Ted Lazarus, cette Loge donne à ses membres « une
raison pour identifier la judéité avec un lien professionnel ».
Dans
les soirées de bienfaisance du B'naï B'rith ou dans les spots
publicitaires (destinés à ramasser des fonds) de sa filiale, la
Ligue Anti-Diffamation (A.D.L. ), interviennent des acteurs célèbres,
membres de la Loge 6 000 ou de l'A.D.L., comme Larry Hagman,
qui interprète J.R. Ewings dans la fameuse série Dallas. Dans
le spot, Hagman, jouant sur son image de « méchant »
demande aux téléspectateurs de se méfier dans la vie des
« méchants », et d'aider les « bons »
(c'est-à-dire l'A.D.L.) à gagner le bon combat. On peut aussi citer
le héros de la série Hooker, William Shatner (ex-capitaine
Kirk de Star Trek), ou Leonard Nimrod, le célèbre Monsieur
Spock de La Guerre des étoiles (Star Trek).
C'est
sans doute cette volonté pédagogique qui a amené en 1982 la
Fondation européenne de la Ligue Anti-Diffamation (A.D.L.E.F.), peu
après sa création en Europe, à lancer en 1982, en liaison avec le
Centre pédagogique juif de Paris, un vaste programme audiovisuel
destiné aux écoles françaises pour être utilisé dans les
programmes scolaires. Trois films devaient être diffusés dans
un premier temps, sur les thèmes suivants : les stéréotypes, les
boucs émissaires, le mythe de la race supérieure. »
Emmanuel
Ratier, Mystère et secrets du B’naï B’rith.