Comme Kaa le serpent, le maître
spirituel dit : « Aie confiance ! ». « Aie confiance en nos chefs
secrets de la hiérarchie initiatique ! »
Samuel Mathers, fondateur de la Golden
Dawn, prétendait être en contact avec ces mystérieux chefs. « Au sujet
de ces Chefs Secrets, dit Mathers, auxquels je me réfère et dont j’ai
reçu la sagesse du Second Ordre que je vous ai communiquée, je ne peux
rien vous dire. Je ne sais même pas leurs noms terrestres et je les ai
vus que très rarement dans leurs corps physique… Ils me rencontrèrent
physiquement aux temps et lieux fixés à l’avance. Pour mon compte, je
crois que se sont des êtres humains vivants sur cette terre, mais qui
possèdent des pouvoirs terribles et surhumains… Mes rapports physiques
avec eux m’ont montré combien il est difficile à un mortel, si avancé
soit-il, de supporter leur présence. Je ne veux pas dire dans ces rares
cas de rencontre avec eux l’effet produit sur moi était celui de la
dépression physique intense qui suit la perte du magnétisme. Au
contraire, je me sentais en contact avec une force si terrible que je ne
puis que la comparer à l’effet ressenti par quelqu’un qui a été près
d’un éclair pendant un violent orage, accompagnée d’une grande
difficulté de respiration… La prostration nerveuse dont j’ai parlé
s’accompagnait de sueurs froides et de pertes de sang par le nez, la
bouche et parfois les oreilles. »
La prostration nerveuse évoquée par
Samuel Mathers n'est pas un phénomène rare dans le monde initiatique. La
série d'immolations par le feu de moines bouddhistes me rappelle les
tribulations d'une loge d'initiés de province dont des membres
dépressifs et suicidaires furent admis à l'hôpital psychiatrique le plus
proche.
Ces initiés étaient affiliés à la fois à la Rose-Croix, la franc-maçonnerie et l'Ordre martiniste. Chaque année, ils se retrouvaient au Club des Écossais de la Grande Loge de France, rue Puteaux à Paris, où le fils de Papus, Philippe Encausse, franc-maçon, martiniste et probablement membre d'un conventicule Rose-Croix ultra-secret, participait à la cérémonie de commémoration du décès de son père. Parmi ces participants il y avait des « hauts grades », notamment des chevaliers Rose-Croix cooptés par les cercles supérieurs.
Le dix-huitième grade maçonnique, celui de chevalier Rose-Croix, rappelle que « ce sont les frères de la Rose-Croix qui sont allés parasiter les dernières loges opératives d'Angleterre et d'Écosse et qui les ont transformées en loges dites spéculatives. Le rosicrucianisme est une des sources les plus certaines de la maçonnerie moderne en même temps que de l'idéologie révolutionnaire », affirme Jean Vaquié.
Le 18e degré Rose-Croix de la maçonnerie marquerait « l’entrée dans les arrières loges lucifériennes », c'est Jules Doinel, un initié repenti, qui le dit. Il décrit l’ivresse spirituelle malsaine qui se saisit de l’initié devenu chevalier de la Rose-Croix : « Lucifer donne à ce grade un tel charme, un tel éclat qu'on l'embrasse passionnément. On se sent fier et triomphant d'être chevalier de la Rose-Croix. »
Rejetant cette interprétation
fantastique de Lucifer, des psychologues avancent une autre thèse : le
mythe de Lucifer serait la résultante de l'évolution régressive.
Celle-ci ayant progressivement élargi les zones dormantes du cerveau au
cours des millénaires et éteint le sixième sens (l'intuition), le «
cerveau mort » du cosmos correspondrait à ce cône d'ombre du cerveau
humain moderne, en tant que projection et entité collective. Vu ainsi,
Lucifer ne perdrait rien de son efficacité. »
Quoi qu'il en soit, le bouddhiste Kelsang Gyatso, le chrétien Jules Doinel et le chercheur laïc Jean Louis Bernard s'accordent pour dénoncer une force redoutable agissant dans des arrières loges occidentales et au cœur de certains temples orientaux.
« Les martinistes forment une élite
intellectuelle des plus rares, une sélection très soignée et très
distinguée, dans la phalange occultiste. N'y entre pas qui veut. Celui
qui a reconstitué l'ordre martiniste, le docteur P...(Papus.) est un
homme d'une merveilleuse intelligence et d'une puissance de réalisation
considérable. Nul plus que moi ne déplore l'erreur dans laquelle se meut
cet esprit à hautes envolées, ce savant sérieux, cet infatigable
écrivain. Il exerce autour de lui une séduction redoutable. Conscient,
ou non, de l'œuvre qu'il accomplit, il est l'un des lucifériens les plus
dangereux de ce siècle. Je n'ai eu, avec ce personnage éminent dans
l'occultisme, que des rapports agréables et je me ferais un chagrin de
le désobliger, en tout, sauf en ce qui touche la vérité et la défense de
l'Église. Autour de ce chef, se groupe une réunion de jeunes gens
sérieux et instruits, érudits et honorables, dont plusieurs sont des
maîtres en science magique. Le docteur P... a étudié Saint-Martin et
Martinez Pasqualis à fond. A-t-il saisi le sens luciférien du Philosophe
Inconnu ? Souvent. L'a-t-il absolument saisi ? Je ne le crois pas. Mais
en somme, il a réalisé cette colossale entreprise des groupes
ésotériques, répandus aujourd'hui par tout l'univers civilisé, et
pépinière formidable de hauts luciférisants. La reconstitution de
l'ordre martiniste n'est pas la moindre de ses œuvres. Laissant la
doctrine de côté, pour l'instant, je me propose, dans ce chapitre, de
dire ce que je sais de cette organisation puissante, qui forme l'une des
branches les plus à craindre et à observer de la franc-maçonnerie des
arrière-loges. Car le martinisme, qu'il le veuille ou non, est une
branche de la haute maçonnerie cosmopolite et internationale. »
Ces initiés étaient affiliés à la fois à la Rose-Croix, la franc-maçonnerie et l'Ordre martiniste. Chaque année, ils se retrouvaient au Club des Écossais de la Grande Loge de France, rue Puteaux à Paris, où le fils de Papus, Philippe Encausse, franc-maçon, martiniste et probablement membre d'un conventicule Rose-Croix ultra-secret, participait à la cérémonie de commémoration du décès de son père. Parmi ces participants il y avait des « hauts grades », notamment des chevaliers Rose-Croix cooptés par les cercles supérieurs.
Le dix-huitième grade maçonnique, celui de chevalier Rose-Croix, rappelle que « ce sont les frères de la Rose-Croix qui sont allés parasiter les dernières loges opératives d'Angleterre et d'Écosse et qui les ont transformées en loges dites spéculatives. Le rosicrucianisme est une des sources les plus certaines de la maçonnerie moderne en même temps que de l'idéologie révolutionnaire », affirme Jean Vaquié.
Le 18e degré Rose-Croix de la maçonnerie marquerait « l’entrée dans les arrières loges lucifériennes », c'est Jules Doinel, un initié repenti, qui le dit. Il décrit l’ivresse spirituelle malsaine qui se saisit de l’initié devenu chevalier de la Rose-Croix : « Lucifer donne à ce grade un tel charme, un tel éclat qu'on l'embrasse passionnément. On se sent fier et triomphant d'être chevalier de la Rose-Croix. »
« Il y a aussi,
poursuit Doinel, l'allégresse hautaine de la profanation du
sacrilège conçu, sinon approfondi, de l'association de la pensée
humaine à la pensée du roi des Anges coupables, de l'identification
avec Lui, de la participation à sa science, de la communion à son
Verbe. Il y aussi l'influence de sa Présence spirituelle. »
Pour Doinel, le
grade Rose-Croix représente le prototype des hauts grades. Il dit :
« Le grade de
Rose-Croix contient donc le satanisme à haute dose. II est le germe
des hauts grades, comme le degré d'apprenti était le germe du grade
du Maître : avec cette différence, toutefois, que le grade de
Rose-Croix constitue le maçon parfait, le maçon ayant contracté,
s'il est intelligent, s'il a le sens religieux, un pacte formel avec
l'ennemi de Jésus-Christ ». (Jules Doinel)
La formule
maçonnique « A.L.G.D.G.A.D.U. » signifie que les initiés
œuvrent à la gloire du grand architecte de l'univers. Selon des
initiés revenus dans le giron de l’Église, derrière le grand Architecte se cache Lucifer. Lucifer qui s'apparente à Ishvara
courroucé des bouddhistes tibétains.
Le lama dissident
Kelsang
Gyatso, que le dalaï-lama aimerait bien réduire au silence, dit
ceci : « Ishvara courroucé demeure dans "Le Pays qui Contrôle les Émanations",
c'est-à-dire l'état d'existence le plus élevé à l'intérieur du
règne du désir. Ishvara a des pouvoirs miraculeux limités qui le
rendent plus puissant que les autres êtres du règne du désir. Si
nous faisons confiance à Ishvara, nous pouvons recevoir certains
bienfaits temporaires au cours de cette vie, par exemple, plus de
richesse et de biens, mais Ishvara courroucé est l'ennemi de ceux
qui cherchent la libération, il interfère avec leur progrès
spirituel. »
Pour
Jean Louis Bernard, « Lucifer
correspond à une énorme force mentale, mais sans l'intuition, donc
à tendance mécanistique : un robot, un ordinateur céleste, tout
cela à la puissance X... C'est l'imposture parfaite, la folie à
l'échelle cosmique, sous masque intellectuel. […] Toujours à la
fin des grands cycles de civilisation, quand l'humanité est
affaiblie biologiquement […], Lucifer se substitue aux arcanes des
religions et des sciences par ses anges noirs. C'est lui qui domine
en tout cas la civilisation de religion scientiste, la nôtre
actuelle. Lucifer tendrait à rythmer les cerveaux de l'élite
scientifique selon son propre rythme d'ordinateur céleste. Implanté
dans la science d'avant-garde dont l'arcane est bien la folie, non la
sagesse, il pousse les faux mages à détruire
la nature, à stériliser le globe, puis à lui faire subir le sort
de l'antique soleil Lucifer : la désintégration. Par imitation
mécanistique. D'un autre côté, Lucifer ne saurait se survivre en
spectre du cosmos qu'en vampirisant la nature, donc en l'épuisant.
Sa mainmise s'est manifestement accélérée à la fin de la guerre
de 1939, quand Hiroshima a élevé les U.S.A. au rang de « peuple
élu » de Lucifer ! Étant un dieu tronqué. Lucifer ne peut que
tronquer l'homme et la civilisation. Deux éléments manquent
toujours à l'homme luciférien : l'intuition et la vitalité, ce qui
est logique puisqu'il évolue à l'image de son faux dieu. Par
déséquilibre en chaîne, il se sur-intellectualise, mais devient
insensiblement robot ou mort-vivant, sa sève vitale se desséchant...
Pour ralentir ce processus, il a recours au « sabbat des lucifériens
». Selon un certain ésotérisme politique. Lucifer a un plan
grandiose et absurde : faire régir l'humanité par une « synarchie
» d'hommes robotisés et faire du globe le centre d'une immense
mécanique interplanétaire. Il va de soi que la conquête de
l'espace est luciférienne... Le même ésotérisme chuchote que
Lucifer règne sur ses « mages », tous plus ou moins robots
humains. [...]
Quoi qu'il en soit, le bouddhiste Kelsang Gyatso, le chrétien Jules Doinel et le chercheur laïc Jean Louis Bernard s'accordent pour dénoncer une force redoutable agissant dans des arrières loges occidentales et au cœur de certains temples orientaux.
Les martinistes
Jules
Doinel, Lucifer démasqué.
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gratuitement Lucifer démasqué :