Thursday, August 17, 2006

Le yogi, l'hypothalamus et la graisse de baleine

Les habitants des terres glaciales redoutaient la déperdition de chaleur. Pour la diminuer, certains peuples s’enduisaient le corps d’huile, de graisse, de beurre ou conservaient leur crasse. Les Tartares de Mongolie se lavaient si rarement que les chinois les appelaient les " TSA-T’A-DZE ", les " tartares puants ". A l’extrême Sud de l’Argentine, n’ayant pour toute chaleur que son joli nom, la Terre de Feu est une région humide et froide. Les indiens, ALAKALOUFS et YAHGANS, particulièrement aguerris aux intempéries, y vivaient nus, le corps enduit de graisse de baleine.
Notre thermostat cérébral, " L’hypothalamus, dit MARCHETTI, peut choisir de diminuer la consommation d’énergie par une baisse momentanée de la température corporelle. C’est le moyen adopté par l’organisme des BUSHMEN du désert du KALAHARI et des indiens péruviens qui vivent à 4500 m. La température interne des aborigènes du nord de l’Australie est normale, mais une vasoconstriction des vaisseaux cutanés réduit les échanges thermiques avec l’extérieur et limite la déperdition.
L’organisme d’autres ethnies, comme les lapons et les femmes plongeuses japonaises ou coréennes, lutte contre le froid en utilisant les deux moyens : baisse de la chaleur interne et de la circulation sanguine à la périphérie.
L’adaptation métabolique des ESQUIMAUX et des indiens de la Terre de Feu leur permet de surélever la température de leur peau par vasodilatation des vaisseaux."
Ainsi prévenu, le yogi anachorète, supportera mieux l'hiver grâce à un hypothalamus en bonne état de marche. En cas de panne, le beurre remplacera la graisse de baleine (l'espèce est en voie de disparition).
Pour ma part, je me contente d'un bon poêle et de vêtements chauds.