Saturday, September 04, 2010

Die Weiße Rose


La Rose blanche (en allemand Die Weiße Rose) est le nom d'un groupe de résistants allemands pendant la Seconde Guerre mondiale composé de quelques étudiants et de leurs proches.

Au cours du Troisième Reich, le régime nazi cherche à rallier à sa cause la jeunesse allemande en créant des organisations réservées à celle-ci. Parmi ces organisations, on peut citer en particulier le Deutsches Jungvolk pour les 10-14 ans et les jeunesses hitlériennes pour les 14-18 ans. L’adhésion à ces organisations est obligatoire en Allemagne à partir de 1936. Inge Scholl, témoin privilégiée de la résistance, car sœur aînée de l'un des fondateurs du mouvement, montre dans son livre la Rose Blanche, la fascination que pouvaient générer ces communautés sur les jeunes Allemands :
« Autre chose nous séduisit, qui revêtait pour nous une puissance mystérieuse : la jeunesse défilant en rangs serrés, drapeaux flottants, au son des roulements de tambour et des chants. Cette communauté n’avait-elle pas quelque chose d’invincible ? »
Malgré un important mouvement d'exil dans les années 1930, des intellectuels anti-nazis continuent d'exprimer clandestinement leurs convictions sous le Troisième Reich. Dans le milieu universitaire, la subsistance de l'esprit critique incite les étudiants à remettre en cause les principes autoritairement inculqués dans les organisations de jeunesse officielles. Tout en participant aux jeunesses hitlériennes, Hans et Sophie Scholl sont membres d'une autre organisation, la Bündische Jugend, interdite par le régime. A mesure que l'autoritarisme se renforce, la jeunesse étudiante de Munich, dont les futurs membres de la Rose Blanche, prennent conscience de la nécessité de réagir. Ils réfutent l'idée d'obéissance aveugle et mettent en avant la conscience morale des individus responsables. « Tout peut être sacrifié au plus grand bien de l'État, tout, sauf ce que l'État doit servir », peut-on lire dans le premier tract. La philosophie du mouvement se place résolument à l'opposé du nazisme en proclamant la primauté de l'être humain sur l'entité collective abstraite.