Tuesday, August 24, 2010

Autodafé au pays des yankees

Terry Jones, le pasteur fanatique qui exhorte à commémorer le 11 septembre en livrant aux flammes le livre Saint de l’islam, a dû sentir la chaleur des braises sur lesquelles le journaliste de CNN l’avait placé.

Sur des charbons ardents, dans une interview qui l’a poussé dans ses retranchements, rappelant opportunément que nombre de musulmans ont péri dans les attentats du World Trade Center, voici le vrai visage de celui qui se sent l’âme d’un bourreau de l’islam, sans la cagoule de sinistre mémoire, mais rêvant toutefois d’un autodafé qui embrase l’Amérique toute entière.



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Friday, August 20, 2010

J U I F S DU TALMUD & G O Y I M


On ne sauve pas un goy le jour du shabbat (Talmud)

Israël Shahak est né à Varsovie en 1933, il passe son enfance au camp de Bergen-Belsen. En 1945, il émigre en Israël et sert dans l'armée israélienne Tsahal. Militant des droits de l'homme, il collabore au journal Haaretz et s'attaque à l'obscurantisme religieux juif et à son influence dans la vie politique de l'Etat colonial d'Israël. Juif et israélien, il est donc ethniquement irréprochable et politiquement correct.

Tout commence en 1965, lorsque Shahak est témoin d'un incident qui le marquera profondément. Dans un quartier de Jérusalem un non-juif (goy) s'effondre brusquement, victime semble-t-il d'une crise cardiaque. Prié de mettre son téléphone à disposition pour appeler une ambulance, un juif religieux refuse, en invoquant la Halakha qui lui interdit de sauver un non-juif le jour du Sabbat. Shahak interroge peu après les membres de la Cour rabbinique de Jérusalem; ces membres sont nommés par l'Etat d'Israël. Ceux-ci répondent que la personne qui a refusé l'usage de son téléphone a agi conformément aux lois religieuses et ils se réfèrent à l'abrégé des lois talmudiques. Finalement les autorités rabbiniques tant en Israël que dans la diaspora n'ont jamais fait machine arrière et ont toujours refusé de modifier ou de supprimer la moindre prescription sabbatique. Il est donc interdit à un juif de profaner le jour du Sabbat pour sauver un non-juif. Par contre la violation du Sabbat est permise pour sauver un juif. Dérouté et scandalisé par cette discrimination raciste, Shahak se met à étudier les lois talmudiques. Il nous livre le fruit de trente ans de recherches et d'un demi-siècle de vie dans la Terre promise.

De la Déclaration Balfour qui promettait aux sionistes “l'établissement d'un foyer national juif sans porter préjudice aux droits civils et religieux des communautés non-juives établies en Palestine” -- donc un état pluraliste -- on en est arrivé à la consolidation d'un Etat dont les lois et règlements sont fortement imprégnés de l'idéologie des rabbins orthodoxes, expansionniste (le Grand Israël) et pratiquant l'apartheid et la xénophobie.

Shahak découvre qu'il y a deux catégories de citoyens: les juifs et les non-juifs (Druzes et Arabes), ces derniers ne jouissant ni du droit de résidence, ni du droit au travail, ni de l'égalité devant la loi. Le lecteur français remarquera que les représentants du peuple élu qui se plaignent d'avoir eu leurs papiers estampillés de la mention “juif” sous Vichy et en Union soviétique imposent à présent en Israël des cartes d'identité où ne figure jamais la nationalité israélienne mais la mention soit “Juif”, soit “Arabe”, soit “Druze”. Le critère est donc racial ou ethnique. “Toutes les requêtes introduites auprès du ministère de l'intérieur en Israël pour supprimer ces mentions discriminatoires et y substituer l'indication de la nationalité israélienne ont été vaines”. En Israël, les juifs constituent donc bien une catégorie de citoyens privilégiés et la source de ces dispositions juridiques en est le Talmud, qui imprègne la vie sociale et même les relations diplomatiques.

Il y a quelques années déjà, Alfred Lilienthal, juif non sioniste, qui partage les mêmes convictions humanistes de Shahak, reprenait les déclarations de la Haute Cour de l'Etat d'Israël de janvier 1972: “Il n'y a pas de nation israélienne distincte du peuple juif résidant en Israël et dans la diaspora”. Selon cette loi commentait-il, “un juif peut devenir citoyen d'Israël en une minute dès qu'il a pris pied sur le sol du pays, mais ce statut peut être enlevé à tout moment à un Arabe même s'il est né dans le pays habité par ses ancêtres depuis plus de mille ans”. Depuis 1948, les expropriations et expulsions de centaines de milliers de Palestiniens se sont succédé sans relâche. Tsahal fait sauter les maisons et raser les villages pendant que les habitants sont aux champs. Israël n'est donc une démocratie que pour les juifs. Pour les autres, c'est un Etat totalitaire et xénophobe pratiquant l'apartheid. L'écrivain Yoram Bar Porath déclarait en 1972: “Les dirigeants israéliens ont le devoir d'expliquer clairement au public un certain nombre de faits tombés progressivement dans l'oubli: qu'il n'y a ni sionisme, ni installation du peuple juif sans éviction des Arabes et expropriation de leurs terres”.

En 1948 et 1949, Israël a adopté l' “Emergency Defense Regulations” de l'armée britannique qui donnent l'autorisation d'entrer dans n'importe quelle maison quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit; de détruire une maison “suspecte”, de confisquer les propriétés privées et d'expulser ses habitants hors du territoire. Ces dispositions sans égales dans les pays civilisés ont permis l'expropriation et la déportation de centaines de milliers d'Arabes qui vivaient chez eux. Pendant ce temps le lobby sioniste aux Etats-Unis faisait croire que les Palestiniens se réjouissaient des bienfaits apportés par la démocratie israélienne qui, soulignons-le, n'aurait jamais subsisté sans les milliards de dollars alloués annuellement par les Etats-Unis sans parler des réparations allemandes.

Shahak précise que les expropriations et expulsions n'ont été rendues possibles qu'en prenant appui sur la Halakha (ensemble des lois religieuses écrites qui inspirent les lois israéliennes) qui interdit aux juifs de vendre un bien immobilier à un non-juif. La location d'un immeuble à un goy est cependant permise à condition que cet immeuble ne serve pas d'habitation mais de magasin ou d'entrepôt. Il est interdit de louer aux Gentils plus de deux maisons contiguës. Selon les préceptes de Maïmonide, le séjour temporaire d'un étranger n'est autorisé qu'à condition qu'il satisfasse aux sept préceptes noachides. Tout est cependant une question de rapport de forces. Si les juifs sont assez puissants, le devoir religieux est d'expulser les Gentils, en l'occurrence les Palestiniens. Le Talmud réitère à leur endroit les exhortations à l'extermination contenues dans la Thora à l'égard des Cananéens et des Amalécites (Deut 20 13 , Deut 25 , Josué 6 2, Josué 8 24-25, etc.). Ces génocides bibliques, souligne Shahak, sont invoqués par les rabbins actuels pour justifier les nombreux massacres de populations arabes par les Israéliens (Deir Yassin, Quneitra, etc.).

Conformément au judaïsme, le meurtre d'un juif est un crime capital et l'un des trois péchés abominables avec l'idolâtrie et l'adultère. Mais tout change lorsque la victime est un goy. Le juif qui tue un goy se rend coupable d'un péché contre “La Loi divine” uniquement, non punissable par un tribunal. Le juif qui cause indirectement la mort d'un goy ne se rend coupable d'aucun péché. (En Israël, l'objection de conscience est interdite).

D'après la juridiction juive, un goy meurtrier doit être exécuté, que la victime soit juive ou non. Cependant, si la victime est un goy et le meurtrier juif ou converti au judaïsme, ce dernier n'est pas puni. En 1973, révèle Shahak, le Commandement de la Région centrale de l'armée israélienne distribue aux soldats une brochure qui mentionne: “Lorsque nos forces rencontrent des civils en temps de guerre ou lors d'une poursuite ou d'un raid, tant qu'il n'y a aucune certitude que ces civils sont dans l'impossibilité de nuire à nos troupes, alors, conformément à la Halakha, ils peuvent et doivent être tués. En aucun cas on ne peut se fier à un Arabe, même s'il donne l'impression d'être civilisé. En temps de guerre, nos troupes donnant l'assaut sont non seulement autorisées mais tenues par la Halakha de tuer même les civils paisibles, c'est-à-dire les civils paisibles en apparence”.

La brochure a été retirée depuis mais il n'empêche que ceux qui la mettent en pratique ne sont jamais punis. Dans tous les cas où les juifs ont assassiné des Arabes non-combattants dans un contexte militaire ou paramilitaire, comme celui de Kafr Qasim en 1956, un massacre en masse, les meurtriers ont été libérés immédiatement ou ont reçu des peines extrêmement légères ou encore ont bénéficié de remises de peine qui ont réduit leur condamnation à presque rien. Shmu'el Lahis, responsable du massacre de cinquante ou soixante-quinze paysans arabes emprisonnés dans une mosquée après l'occupation de leur village par l'armée israélienne pendant la guerre de 1948-49, a bénéficié d'une amnistie complète grâce à l'intercession de Ben-Gourion. Le personnage devint un juriste réputé et, en 1970, fut nommé directeur général de l'Agence juive (Bureau exécutif du mouvement sioniste). En 1978, les faits concernant son passé ont été discutés dans la presse israélienne, mais aucune autorité rabbinique n'a contesté son amnistie ni l'opportunité de sa nomination.

De nombreux terroristes sionistes accédèrent au poste de ministre ou de premier ministre: Itzhak Shamir, organisateur de l'assassinat de Lord Moyne et du comte Folke Bernadotte, Menaghem Begin, Moshe Dayan, Itzhak Rabin, Levi Eskhol, tous responsables du massacre de centaines de Palestiniens.

Selon le Talmud, un Gentil tombé dans un puits ne peut être secouru. Cependant, il ne peut y être jeté volontairement. Le précepte fameux “Tuez le meilleur des Gentils” n'est valable qu'en temps de guerre. Cette haine des Gentils, qui est d'origine talmudique, a toujours été occultée par les médias mais, précise Shahak, depuis la Guerre des Six jours (1967), ces préceptes inhumains ont été invoqués à la télévision israélienne par les colons juifs exploitant le travail des Arabes et particulièrement celui des enfants. Les chefs religieux du Gush Emunim ont à leur tour invoqué ces commandements pour justifier l'assassinat de maires palestiniens. Selon eux, les prescriptions divines leur enjoignent d'expulser les Arabes de Palestine. De nombreux sionistes rejettent ces positions mais leur argumentation est opportuniste et non fondée sur l'éthique. Par exemple, ils soutiennent que l'exploitation et l'oppression des Palestiniens tend à corrompre la société israélienne; que l'expulsion des Palestiniens est irréalisable dans les conditions politiques qui prévalent ou encore que la politique de terreur tend à isoler diplomatiquement Israël et à le mettre au ban des nations. Cependant, tous les sionistes, et en particulier les sionistes de gauche, partagent les vues du judaïsme strict.

Mariage et relations sexuelles

Puisque “la chair des goyim est semblable à celle des ânes et que leur rut est comme celui des étalons”, (Ezéchiel 23 20) les relations sexuelles d'un juif marié avec une goya ne sont pas de l'adultère mais de la bestialité. Selon Maïmonide, toute femme non-juive est considérée comme non purifiée de ses menstrues, esclave, païenne et prostituée (niddah, shiftah, goyah, zonah). Par conversion elle perd les trois premières marques mais reste toujours zonah (prostituée) pour le restant de ses jours. Pour une femme, la conversion au judaïsme est assortie de conditions humiliantes: inspection corporelle par trois rabbins après avoir été dénudée lors d'un bain de purification. On imagine les hurlements médiatiques si l'église catholique se permettait le moindre projet en ce sens.

Selon l'Encyclopédie talmudique, le juif qui a des rapports charnels avec la femme d'un Gentil ne mérite pas la peine de mort. Selon ce qui est écrit: “La femme de ton prochain et non la femme de l'étranger” et le précepte selon lequel “un homme restera fidèle à sa femme” qui est adressé aux Gentils ne s'applique pas au juif parce qu'aux yeux de la Loi il n'y a pas de mariage valide entre les Gentils. Cette interdiction ne s'adresse donc pas au juif. Cela ne veut pas dire que les rapports sexuels entre un juif et une goya sont permis, bien au contraire. Mais la punition principale est infligée à la goya et doit être exécutée même si celle-ci a été violée par le juif. Lorsqu'un juif a un coït avec une goya, cette dernière, qu'elle soit une enfant de trois ans ou une adulte, qu'elle soit mariée ou non, et même si elle est une mineure âgée seulement de neuf ans et un jour, par le fait même qu'elle a eu un coït “volontaire” doit être tuée, comme c'est le cas pour une bête, simplement parce qu'elle a occasionné des ennuis au juif. Cependant celui-ci doit être fouetté et, s'il est un Kohen (membre de la tribu des prêtres), il doit recevoir deux fois plus de coups de fouet parce qu'un Kohen ne peut avoir de rapports sexuels avec une prostituée et toute femme non-juive est présumée être une prostituée.

Il est bien entendu qu'un juif ne peut épouser une non-juive. Les mariages mixtes sont une abomination pour les rabbins. Il est interdit aux descendants mâles des Kohanim (prêtres) d'épouser des divorcées. Les mariages célébrés par des autorités civiles en dehors d'Israël, forcément, sont déclarés invalides. Précisons qu'en Israël le mariage est religieux et les registres sont tenus par la Synagogue. Qu'en pensent les philosémites laïcards qui baisent les tsitsith (franges) du Grand rabbin Ouaknin de Marseille ?

Les enfants nés de mariages invalides sont déclarés illégitimes par les rabbins. Les rabbins libéraux ne sont pas autorisés à célébrer les mariages en Israël. Le divorce est interdit à la femme, sauf si elle obtient le consentement écrit de son mari. La veuve doit obtenir l'autorisation de son beau-frère pour se remarier. Elle peut être amenée à abandonner une partie de son héritage à son beau-frère pour qu'il ne fasse pas usage de son droit de lévirat. Si elle est mineure, la veuve peut devoir attendre jusqu'à sa majorité pour se remarier. Les enfants nés de relations avec une femme mariée ou d'un mariage civil hors Israël sont considérés comme bâtards et, ayant atteint l'âge adulte, ne sont pas autorisés à se marier selon la loi israélienne.”

Droit

Le Livre de l'Education paru au XIVème siècle en Espagne expose les 613 préceptes religieux du judaïsme. Précisons que cet ouvrage très populaire, paru à de nombreuses reprises dans des éditions bon marché, est subsidié par le gouvernement israélien. C'est ainsi que le juif religieux apprend depuis sa plus tendre enfance au cours de Talmud-Tora que les non-juifs sont comparables aux chiens.

Béatrice Philippe, professeur à l'INALCO, Paris, prétend que les juifs de France sont devenus “ usuriers malgré eux ” au Moyen Age. Bien sûr, le Talmud interdit formellement le prêt à intérêt, mais cela ne vaut que pour les juifs.

*Le précepte 198 ordonne de pratiquer l'usure vis-à-vis des Gentils. Et le précepte 545 dispose “Nous ne devons prêter de l'argent aux Gentils que moyennant intérêt”. “Cette obligation, précise le commentaire des mitzvot, se fonde sur le principe selon lequel les juifs ne doivent avoir aucune pitié des Gentils.”

*Le précepte 219 enjoint au juif de se préoccuper de son prochain et de son argent comme il le ferait pour lui-même. Celui qui aime le prochain comme lui-même ne lui volera pas son argent. Mais, faut-il le rappeler, le goy n'est pas le prochain du juif.

*Le paragraphe 322 traite du devoir de maintenir les Gentils en esclavage. “Cette obligation repose sur l'évidence que le peuple juif est le meilleur de tous les peuples de la terre, créé pour connaître son Créateur et l'adorer et digne de posséder des esclaves pour le servir”. C'est dans la revue des Loubavitch, secte ultra raciste soutenue financièrement par Jacques Chirac lorsqu'il était maire de Paris, que Gilles Kepel a trouvé le concept suivant: “L'écart qui sépare le peuple juif du genre humain n'est pas moindre que l'écart entre l'humain et l'animal.”

*Paragraphe 239. L'interdiction de maudire le prochain, de lui donner de mauvais conseils, de le haïr, de le couvrir de honte, de tirer vengeance ne s'applique qu'au juif. Contre les goyim, en revanche, toutes les mauvaises actions sont vivement recommandées par la Halakha.

Bien sûr, toutes ces dispositions sont bien connues des rabbins et des apologistes du judaïsme comme Malka, Dahan, Philippe et Iancu, pour ne parler que de la France.

Mais ces mandarins n'en font jamais état hors des limites de la communauté juive. En revanche, ils diffament ceux qui portent ces textes à la connaissance des Gentils et ils se répandent en dénégations où l'art de la tromperie atteint des sommets. Par exemple, ils affirment, la main sur le cœur et en utilisant des généralités, que le judaïsme attache beaucoup d'importance à la pitié, mais oublient de préciser que celle-ci ne peut s'exercer envers les goyim. Conformément à la Halakha, les juifs ne peuvent désigner un non-juif à un poste où il exercerait une autorité, si petite soit-elle, sur les juifs. Cette loi particulière s'applique même à ceux qui se sont convertis au judaïsme et ce jusqu'à la dixième génération. Voit-on la France prendre de pareilles mesures vis-à-vis de Badinter, Joxe, BH Lévy, Levai, Elkabbach et Anne Sinclair? Les goyim sont présumés être des menteurs congénitaux et ne sont pas habilités à témoigner devant un tribunal rabbinique. Le Talmud interdit formellement à un juif d'offrir un cadeau à un goy, sauf en affaires où ce cadeau constitue une sorte d'investissement, donc un bénéfice escompté.

Il est interdit de rendre au gentil un bien qu'il a égaré. La tromperie indirecte en affaires est permise vis-à-vis du goy. Si, par exemple, un goy commet une erreur de calcul en sa défaveur il n'est pas nécessaire de le lui faire remarquer mais il faut dire “je me fie à votre décompte” afin de prévenir son hostilité s'il se rend compte de son erreur ultérieurement. La fraude est donc permise vis-à-vis du goy. Le vol au dépens du goy n'est pas interdit. C'est la raison pour laquelle très peu de rabbins ont protesté contre les expropriations forcées des Palestiniens parce qu'ainsi on accroissait la puissance juive.

La dissimulation

En 1240, saint Louis provoqua, à Paris, la “grande disputaison” au terme de laquelle le Talmud, parce qu'il fourmillait de passages antichrétiens, fut livré aux flammes. Mais en Pologne au XVIIème siècle, parut une édition du Talmud qui contenait tous les passages antichrétiens prohibés précédemment. Ceux-ci ayant soulevé l'indignation des hébraïsants chrétiens, le synode juif réuni en 1631 en Pologne en prescrivit lui-même le retranchement dans les éditions ultérieures mais en enjoignant de laisser des blancs à la place des passages incriminés et d'y mettre un O, qui avertira les rabbins et les maîtres d'école d'enseigner ces endroits de vive voix seulement.

Ailleurs, les expressions “Gentil”, “non-juif”,, “étranger”, (goy, eino yehudi, nokhri) furent remplacés par les termes “idolâtres”, “païen” ou même “Cananéen”, ou “Samaritain” pour lesquels il était possible de donner une explication lénifiante et satisfaisante mais que le lecteur juif pouvait aisément reconnaître. Lorsque les attaques redoublaient, la défense devenait plus minutieuse encore. La censure tsariste devenant plus sévère, tous les euphémismes furent considérés pour ce qu'ils étaient en réalité. Sur quoi les autorités rabbiniques substituèrent les termes “Arabe” ou “Musulman” ou occasionnellement “Egyptien” en estimant que les autorités ne soulèveraient aucune objection.

En même temps, des listes manuscrites d'omissions talmudiques furent mises en circulation qui expliquaient les nouveaux termes et mettaient les omissions en évidence. Parfois, un désaveu général était imprimé dans la page de garde de chaque volume de littérature talmudique déclarant solennellement, parfois sous la foi du serment, que les expressions hostiles étaient en fait adressées aux idolâtres de l'Antiquité, ou encore à des peuples depuis longtemps disparus comme les Cananéens et “non aux peuples parmi lesquels nous vivons”. [Ce genre de serment n'a d'ailleurs aucune valeur pour le juif. Le seul serment qui l'engage étant celui prêté selon le rite rabbinique, coiffé de la kippa, sans aucune représentation du Christ, sur la Bible hébraïque et en présence d'un rabbin ou d'un juif pieux. Voir la déposition de Joseph G. Burg au procès de Toronto dans R.H.R. n° 5 de novembre 1991 sous le titre “Un juif révisionniste témoigne à Toronto”.] Inutile de dire qu'il s'agissait de mensonges flagrants. Après la création de l'Etat d'Israël, dès que les rabbins se sentirent en sécurité, tous les passages agressifs et les expressions injurieuses furent restaurés sans l'ombre d'une hésitation dans les nouvelles éditions.

Ainsi chacun en Israël peut-il facilement prendre connaissance -- les enfants l'apprennent à l'école -- des passages qui obligent chaque juif passant devant un cimetière chrétien à maudire la mère des défunts.

A l'heure actuelle, nombre de docteurs ont non seulement persévéré dans la tromperie mais ont surpassé les vieilles méthodes rabbiniques tant dans l'insolence que dans le mensonge. En 1962, le code de la loi talmudique, réédité par Maïmonide Mishneh Tora appelé “livre de la Connaissance” qui contient les lois fondamentales et les pratiques de la loi juive a été publié à Jérusalem en édition bilingue, le texte anglais faisant face au texte hébreu. Celui-ci a été restauré dans sa pureté originelle et le commandement selon lequel il faut exterminer le juif infidèle apparaît dans son intégralité: “C'est un devoir de les exterminer de ses propres mains”. La traduction anglaise est édulcorée: “C'est un devoir de prendre des mesures actives pour les détruire”. Mais le texte hébreu poursuit en spécifiant l'exemple type d'infidèles qui doivent être exterminés: “Comme Jésus de Nazareth et ses disciples ... que le nom du méchant (pervers) s'en aille en putréfaction”. Pas un mot de cet anathème n'apparaît dans le texte anglais qui lui fait face.

Mais plus significatif, en dépit de la grande diffusion de cet ouvrage parmi les universitaires des pays anglo-saxons, aucune protestation ne s'est élevée contre cette tromperie flagrante.

Shahak dénonce la consigne du silence des intellectuels libéraux, des clergés catholique et protestant et de certains cercles marxistes tant aux Etats-Unis qu'en Israël à propos de l'obscurantisme rabbinique qui s'est exercé tout au long de l'histoire à l'encontre des juifs eux-mêmes. “Autodafés de livres, persécution des écrivains, disputes à propos du pouvoir magique des amulettes”. L'auteur analyse le processus de dégénérescence du judaïsme classique en Pologne et en Allemagne au XVIIIème siècle notamment, qui aboutit à un fatras de rituels vidés de substance, de superstitions et d'absurdités imposées par un rabbinat hypocrite et vénal. Remarquons toutefois qu'il y a deux mille ans déjà, le Christ apostrophait les scribes et les Pharisiens hypocrites dans un passage de saint Matthieu qui conserve toute son actualité.

La presse israélienne est constamment agitée par les querelles qui opposent les différentes factions religieuses et qui versent souvent dans la trivialité. Voici les questions qui, selon Shahak, passionnaient les lecteurs en août 1993: les corps des soldats israéliens nés de mère non-juive et tués au combat doivent-ils être inhumés dans un espace ségrégé ou dans un cimetière militaire? Les associations religieuses qui ont le monopole des enterrements, excepté de ceux des membres des kibboutz, vont-elles encore être autorisées à circoncire les défunts incirconcis et ceci sans l'accord des familles? L'importation de viande non casher en Israël, officieusement interdite depuis la fondation de l'Etat, sera-t-elle enfin autorisée ou interdite légalement?

Shahak jette un éclairage inattendu sur la personnalité de “l'apôtre du judaïsme auprès de l'humanité”, le philosophe Martin Buber, celui dont Elie Wiesel, entre autres, célèbre la sagesse hassidique. L'auteur dénonce en lui l'inspirateur des chefs hassidiques “sanguinaires” (l'expression est de Shahak) dont la philosophie a développé le chauvinisme et la haine du non-juif en Israël. Selon lui, Buber porte une grande responsabilité dans la propagande hassidique qui incitait les infirmières de Tsahal à refuser de soigner les blessés ennemis. Dans Hatanya, le livre fondamental du mouvement habbad, l'une des branches les plus importantes du Hassidisme, il est écrit:

Tous les non-juifs sont des créatures sataniques dans lesquelles il ne peut y avoir absolument rien de bon ”.

Les dix-huit bénédictions

Dans les dix-huit bénédictions de la prière du matin (Chemonè esrè) du Rituel de prières, il existe une malédiction spéciale (birkhat ha-minim) dirigée à l'origine contre les chrétiens, les juifs convertis et les juifs hérétiques:

1. “Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les apostats (meshhummadin) et que tous les chrétiens périssent instantanément.”

Cette formule date du Ier siècle, lorsque les chrétiens ne constituaient qu'une petite secte persécutée. Peu après le XIVème siècle cette formule fut édulcorée en: 2. “Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les apostats, et que tous les hérétiques périssent instantanément”. Et après de nouvelles pressions: 3. “Et qu'il n'y ait aucun espoir pour les délateurs et que tous les hérétiques périssent instantanément.”

Après la création de l'Etat d'Israël, le processus fut inversé et de nombreuses versions du rituel en revinrent ainsi à la deuxième formule qui est aussi prescrite par de nombreux professeurs dans les écoles rabbiniques israéliennes. Après la Guerre des Six Jours, plusieurs congrégations proches du Gush Emunim ont restauré la version originale uniquement verbalement et prient ainsi quotidiennement pour que les chrétiens disparaissent instantanément. Comme l'enseignement oral prime, on peut dire que l'exécration a persisté à travers les siècles. Il est assez piquant que ce processus de réversion ait eu lieu dans la période où l'Eglise catholique sous Jean XXIII modifia les prières du vendredi saint pour les juifs “perfides” qui avaient provoqué le scandale que l'on sait. L'interprétation rigoureuse de la loi dite “antimissionnaire” de décembre 1977 punit de cinq ans d'emprisonnement celui qui fait du prosélytisme même en offrant une Bible, un chapelet ou une médaille religieuse. En effet, selon le texte, le don du moindre objet de piété peut être considéré comme “incitation matérielle” à changer de religion

Le Talmud (Shabbat 116a) ordonne de brûler publiquement les Evangiles chaque fois que l'occasion s'en présente. Le 23 mars 1980, un autodafé de plusieurs centaines d'exemplaires du Nouveau Testament a été organisé par les rabbins de Yad Lehakhim, organisation religieuse subventionnée par le ministère israélien des cultes.

En novembre 1991, Marc Aron (président du B'naï B'rith de France), s'adressant à Mgr Decourtray, déclara à propos du pèlerinage des B'naï B'rith à Auschwitz: “... nous étions deux cents qui, spontanément, dans le froid glacial de Birkenau, avons dénudé nos bras pour mettre les Thephilim (phylactères) ... et à réciter la prière du matin ... Nous étions deux cents à allumer la Menorah (chandelier à sept branches), symbole du judaïsme et symbole de notre association et à poser ces bras de lumière sur les grilles du Carmel en signe de paix et de volonté de dialogue.”

Ce qui n'a pas empêché les organisations juives d'obtenir d'une Eglise apeurée le déménagement des carmélites hors du site. Comme elles ont obtenu la suspension du procès en béatification d'Isabelle la Catholique. Il est malgré tout choquant qu'un prince de l'Eglise, déjà connu pour son écœurante servilité, ait ignoré ou feint d'ignorer le contenu antichrétien des prières juives. Comme il est scandaleux que Jean-Paul II ait reçu au Vatican les délégués du B'naï B'rith, organisation maçonnique connue pour son militantisme anticatholique.

Au cas où le livre de Shahak parviendrait à franchir les mailles serrées de la censure en France, il serait bon que les ligues antiracistes (MRAP, LICRA, etc.) exerçassent leur ardeur à l'encontre de l'enseignement dispensé dans les Yeshivoth et les cours de Talmud-Thora.

Israël SHAHAK : Jewish History, Jewish Religion, Editions Pluto Press, Londres, 1994 et La Vieille Taupe, Paris, 1996.

Wednesday, August 18, 2010

Ce mensonge sur la lapidation en Iran


par Jean Tafazzoli

Tous les deux ou trois ans, on nous refait le même coup. Et tous les deux ou trois ans, je me remets en colère. Car force est de constater que ça marche. On reprend les mêmes et on recommence. "Ah lala tu sais pas, en Iran, tu sais, ce pays de sauvages, ils vont la-pi-der une femme. Sakineh qu’elle s’appelle !" ... Attention lumière !!!

Les faits :

Fin 2006, une femme et deux hommes sont arrêtés en Iran dans une affaire de meurtre. L’un des trois accusés se trouve être le commanditaire du meurtre de M. Mohammadi-Ashtiani, et justement, cet homme est l’amant de la veuve du défunt. Au cours de son enquête, la police iranienne découvre que la dame entretient plusieurs relations extra-conjugales avec dont deux au moins sont prouvées. L’assassin est mis en prison et n’est pas condamné à mort, car il bénéficie du « pardon » de l’un des fils de Mme Mohammadi-Ashtiani. Mme Mohammadi-Ashtiani, quant à elle est condamnée à mort par pendaison. Aucun fait officiel ne permet d’affirmer qu’un autre type de condamnation ait pu exister.

Juin 2009 : dans un contexte de tensions sur la question de la possession et le déploiement de technologies nucléaires par l’Iran et ses propositions de vente d’uranium enrichi à la Chine, les élections présidentielles sont lourdement perturbées par les manifestations du mouvement « vert » créé à l’instar des mouvements de résistance de la diaspora iranienne, et vivement soutenu par des financements américains (les Etats-Unis diffusent plus de 15 chaînes en langue persane à destination des jeunes iraniens, parmi lesquelles NITV-National Iranian TV, VOA Persian, etc). Suite aux émeutes, la vidéo d’une jeune iranienne morte d’une balle dans la tête fait le tour du monde. Fait marquant, la vidéo est transmise aux médias par le Mouvement des Moujahedin du Peuple pour la Résistance Iranienne, un groupuscule communiste que Washington avait placé sur la liste des groupes terroristes jusqu’en 2009 justement. Juillet 2009 : Clothilde Reiss, jeune « étudiante » au CNRS et fille de M. Reiss, directeur du CEA, transmet un « mémoire » à l’ambassade française de Téhéran, dont le sujet porte sur les centrales nucléaires et qui est destiné au CEA justement « dans le cadre d’un stage »… accompagné d’un dossier de photos explicites concernant les émeutes à Ispahan. Accusée d’espionnage, elle est arrêtée et jugée publiquement, en même temps que plusieurs britanniques. Son cas pris très au sérieux par l’Elysée, a contribué à calmer les ardeurs de l’Etat Français, accusé, avec la Grande-Bretagne et les Etats-Unis, d’avoir fomenté le soulèvement étudiant en question. A cet instant, l’Iran demande aux Etats-Unis de libérer les diplomates Iraniens enlevés par la CIA en Irak en 2001 et détenus à Guantanamo « sans motif valable ».

Mai 2010 : Ali Vakili Rad, présumé coupable du meurtre de Shapour Bakhtiar est libéré à Paris. Dans la même semaine, l’extradition de l’ingénieur iranien Majid Kakavand vers les Etats-Unis est refusée. Son crime : avoir acheté des pièces détachées d’électronique sur un célèbre site d’enchères américain dont le grand patron est d’ailleurs franco-iranien… Une semaine plus tard, Clothilde Reiss est libérée… quelle coïncidence.

Juin 2010 : La France, la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les Etats-Unis refusent la proposition Brésilo-Turque de coopération nucléaire avec l’Iran et mettent en application de nouvelles sanctions. Deux semaines plus tard, V. Poutine signe un train d’accords avec l’Iran, violant le traité sur les sanctions.

Juillet 2010 : le Human Rights Watch, organisme américain, dirigé par un procureur de New-York et proche des mouvements sionistes, dénonce le cas de Sakineh Mohammadi-Ashtiani, et parle de lapidation imminente. Une vidéo, de mauvaise qualité, mainte fois diffusée par des sites activistes et sur laquelle on distinguerait ce qui ressemble à une lapidation, mais trahie par un logo turque en bas de l’écran et où les personnages ne parlent pas Persan, accompagne le récit sur la plupart des sites. Surtout, une photo de la dame, qui avait bizarrement déjà servi il y a 5 ans dans une autre histoire de pseudo-lapidation nous est présentée comme portrait de Mme Mohammadi-Ashtiani (je vous laisse faire quelques recherches Google pour vous en rendre compte par vous-même). Bizarrement, certains sites vont même jusqu’à expliquer que Mme Ashtiani était enceinte de 6 mois et qu’elle a fait une fausse couche à l’annonce de son exécution… enceinte de qui, on se le demande… ! En France, Bernard Henry Lévi, dont on ne commentera plus les affinités sionistes, organise une pétition signée en grande pompe par ses fidèles. Aux Etats-Unis, Hillary Clinton s’est dite "profondément concernée" par l’affaire et a appelé l’Iran "à respecter les libertés fondamentales". Par contre, elle a omis de s’émouvoir du sort de Linda Carty, 59 ans, femme de citoyenneté britannique, vivant aux Etats-Unis et condamnée à mort par injection léthale alors qu’elle n’a cessé de crier son innocence.

Et sinon, c’est quand qu’on arrête de vous faire croire qu’on lapide des gens en Iran et surtout à Tabriz, ville de 3.6 millions d’habitants ? Que l’on soit pour ou contre la condamnation à mort, c’est une chose, mais salir l’image d’un pays comme ça pour satisfaire des objectifs politiques, c’est autre chose. Pour rappel, en Iran, il y a plus de femmes étudiantes qu’en France, plus de femmes qui travaillent et même plus de femmes qui conduisent. Le problème de la situation de la femme en Iran n’a jamais été aussi grand que dans l’esprit de la ménagère moyenne occidentale…

Pour finir, juste pour le fun, août 2010 : Les Etats-Unis arrêtent un chercheur de l’université de Princeton accusé d’avoir violé l’embargo sur l’Iran en recevant de l’argent de sa famille…

18 août 2010, Agoravox :

http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/ce-mensonge-sur-la-lapidation-en-79904

Saturday, August 14, 2010

Enregistrements inédits de Nixon et Kissinger sur les agissements de la CIA et des Etats-Unis au Chili et son rôle dans la politique de terreur menant


Par Peter Kornbluh*,


Publié sur le site du Parti communiste péruvien (PCP)




On finit par connaître le contenu des enregistrements secrets des conversations sur le Chili entre l'ancien président Richard Nixon et son conseiller de Sécurité Nationale Henry Kissinger. Les cassettes rendent compte du langage grossier dans lequel se tramait le renversement de Salvador Allende, qu'ils traitaient de « fils de pute » et dont ils disaient vouloir « botter le cul ». Bien qu'imprécis sur les dates, un des dialogues pourrait constituer la première reconnaissance du rôle de la CIA dans l'assassinat du général René Schneider.


« C'est un Etat fasciste », déclarait le président Richard Nixon lors d'une conversation sur le Chili au Bureau ovale de la Maison Blanche. Il ne parlait pas du régime sanguinaire du général Augusto Pinochet. Au contraire, lui et son conseiller de Sécurité Nationale, Henry Kissinger, se lamentaient du triomphe de la coalition de Salvador Allende, l'Unité populaire, aux élections municipales d'avril 1971. La seule manière pour eux de comprendre la popularité croissante d'Allende était de comparer le président Chilien – un socialiste toute sa vie durant – à Adolf Hitler. « Cela ressemble à une stratégie allemande », dit Kissinger à Nixon le 6 avril 1971, pendant une réunion d'une heure. Quelques semaines plus tard, le système secret d'enregistrement de Nixon a capté le fait que Kissinger laissait entendre que les chiliens « agissent ici comme ont agi les nazis avec le Reichstag ».


Près de 40 ans après qu'elles aient été enregistrées en cachette, les cassettes de Nixon sont encore un cadeau qui attend d'être livré aux historiens et aux étudiants en histoire. Le système d'enregistrement est connu pour l'infâme conversation sur le scandale du Watergate, quand celui-ci a été découvert et qu'il a mené à la démission de Richard Nixon, face à un inévitable impeachment.

Mais les enregistrements de Nixon, 3 700 heures de conversations qui ont majoritairement eu lieu dans le Bureau Ovale pendant une période de 883 jours, entre férvrier 1971 et mi-juillet 1973, ce qui correspond aussi à une grande partie du temps durant laquelle Salvador Allende a été le président du Chili constitutionnellement élu. Et ils ont capturé les voix sans fards, parfois théâtrales, d'un président impérialiste et de ses conseillers de haut rang se référant à Allende comme un « fils de pute », discutant comment ils « botteraient le cul » et « renverseraient » Allende.

Cette semaine, aux Etats-Unis, un groupe d'histoires et d'anciens fonctionnaires du Département d'Etat, connu comme nixontapes.org, a publié près de 100 pages de transcriptions et de liens vers des documents audio de Nixon, Kissinger, du secrétaire du Trésor John Connally et d'autres hauts fonctionnaires discutant du Chili. Les enregistrements et les transcriptions nous permettent de devenir des mouches sur le mur qui écoutent les plus puissants fonctionnaires du pays le plus puissant du monde discuter de ce qu'il devait faire du pays d'Amérique Latine qui défiait l'hégémonie politique et économique des Etats-Unis. Bien que toutes les références aux opérations secrètes qu'a mené la CIA pour déstabiliser Allende restent classées (et effacées des bandes), les discussions que l'on peut désormais écouter sont un exemple de la mentalité impérialiste du président et de ses hommes.

Le problème de l'expropriation

Selon les transcriptions des enregistrements, rien ne paraît avoir contrarié autant Richard Nixon que la décision du gouvernement d'Allende d'entamer la nationalisation des entreprises états-uniennes qui avaient dominé l'économie chilienne pendant des décennies. Nixon croyait que la réponse des Etats-Unis devaient être de couper pour le Chili tous les crédits bilatéraux, y compris les prêts bancaires pour les exportations et importations, bloquer les crédits multilatéraux et éviter que le Chili re-négocie sa dette extérieure. « Je veux que tu saches », a dit Nixon à Kissinger, « que je ne veux rien faire pour le Chili. Rien ».

Le Département d'Etat, qui était plus sensible aux lois internationales et aux obligations des Etats-Unis avec les organismes multi-latéraux, n'était pas d'accord. Mais Nixon a trouvé un allié puissant avec son secrétaire conservateur du Trésor, John Connally, qui lui a dit que si Washington ne s'opposait pas à Allende, d'autres pays d'Amérique Latine commenceraient à nationaliser des entreprises états-uniennes. La position de Connally, Nixon l'a exprimé à Kissinger dans une réunion du 11 juin 1971, c'était que « l'effet sur le reste de l'Amérique Latine, indépendamment de ce que nous entendons du côté du Département d'Etat et du reste, sera mauvais pour nous, si on cesse de s'opposer aux chiliens et on se met à être aussi délicat avec eux ». De plus, poursuivait Nixon, « en ce qui concerne l'opinion publique américaine, les américains meurent d'envie que nous bottions le cul à quelqu'un ».

« Mes convictions à ce sujet sont très fortes », affirmait Nixon. « Tout ce que nous faisons avec le gouvernement chilien sera observé par d'autres gouvernements et groupes révolutionnaires en Amérique latine comme un signal du fait qu'ils peuvent faire la même chose et s'en sortir. Par conséquent, j'ai tendance à être pour ne rien faire pour eux ». A mesure que la réunion se poursuivait, Nixon dit à Kissinger et Connally: « peut-être devrions-nous trouver un endroit où on pourrait botter le cul à quelqu'un »

Ensuite, les trois ont discuté sur Salvador Allende, transformation son effort pour éviter une confrontation avec Washington en une sorte de manœuvre délibérée:
Nixon: Oh, bon sang, John, il [Allende] est malin.

Kissinger: …très malin.
Nixon: C'est sûr.

Connally: Très malin

Kissinger: Donc—

Connally: Même un vrai dur à cuire.

Kissinger: —en jetant un coup d'œil sur le dossier, lui —cela doit servir ses desseins qu'il n'y ait pas d'affrontement [avec les Etats-Unis].

Nixon: C'est juste.


Seulement quelques mois plus tard, après que Allende ait décidé de créer un « impôt sur les bénéfices supplémentaires » des compagnies minières Annaconda y Kennecott et de ne pas payer des compensations pour avoir nationalisé les mines, le 5 octobre 1971, Nixon dit à Kissinger: « J'ai décidé de virer Allende ». Connally pose ensuite la question d'un coup d'Etat « la seule chose que nous puissions espérer, c'est qu'il soit renversé et, entre temps, vous pouvez y arriver en prouvant par vos actions contre lui, que ce que vous protégez, ce sont les intérêts des Etats-Unis. » Pour Nixon, les Etats-Unis ont finalement trouvé « un type que l'on peut frapper ». Il a exhorté ses assistants à « nous livrer un plan. Je vais les frapper fort ».


« Tout va bien pour le Chili. On leur botte le cul, ok? », demande Nixon à Kissinger à la fin de la réunion. « D'accord », répondit Kissinger.

L'assassinat de Pérez Zujovic

Le 8 juin 1971, l'ancien ministre de l'Intérieur Démocrate-chrétien, Edmundo Pérez Zujovic, fut tué dans un assassinat politique au grand jour. Au Chili, son assassinat a rappelé le souvenir récent du coup de force soutenu par la CIA contre le commandement en chef chilien René Schneider, moins de neuf mois auparavant, quand la CIA avait tenté d'empêcher le serment présidentiel d'Allende en créant un « climat de coup d'Etat ». A Washington, la transcription des enregistrements déclassifiées révèlent que Nixon, Kissinger et le chef de cabinet de la Maison blanche, H.R. Haldeman, avaient un intérêt particulier dans la réaction chilienne à l'assassinat de Pérez Zujovic, et on peut les écouter plaisanter sur la situation:
Kissinger: Les fils de pute, ils nous accusent, nous.

Haldeman: Ils accusent la CIA? [rires]

Kissinger: Ils accusent la CIA.

Nixon: Et pourquoi diable nous l'aurions assassiné?

Kissinger: Bien, a) nous ne pouvions pas. Nous sommes—

Nixon: Oui.

Kissinger: La CIA est trop incompétente pour le faire. Rappelle-toi—

Nixon: C'est sûr, c'est bien ça le meilleur...

Kissinger: — Quand ils ont essayé d'assassiner quelqu'un, il a fallu qu'ils s'y prennent à trois fois.

Nixon: Ouais.

Kissinger: —et il a vécu pour trois semaines après ça.


Ici, Kissinger paraît faire référence, et pour la première fois en admettant réellement le rôle de la CIA dans l'assassinat du général Schneider. Après plusieurs tentatives avortées d'un groupe de militaires à la retraite et d'officiers en activité qui avaient reçu des armes et des fonds de la CIA, Schneider fut intercepté et fut abattu en allant à son travail, le 22 octobre 1970. Il mourut trois jours plus tard – et non pas trois semaines, comme le disait Kissinger – à la suite de ses blessures.


Selon les enregistrements, la conversation a tourné autour de la manière dont l'administration Nixon pouvait transformer l'assassinat en une occasion pour réaliser un coup d'Etat contre Allende. Le gouvernement de l'Unité populaire, informa Kissinger au président, avait utilisé l'assassinat de Pérez Zujovic pour « imposer la loi martiale et pour réaliser une forte attaque contre nous ». La réponse du Président: « Alors, on va leur donner ce qu'ils veulent – ils vont le sentir passer ». Comme c'était à attendre, Kissinger était d'accord. « Je crois que nous devons utiliser cela comme un prétexte ». Plus loin dans la conversation, Nixon et Kissinger en déduisaient que les gars d'Allende étaient derrière l'assassinat dans une manœuvre politique destinée à l'aider à s'établir; ils étaient d'accord sur le fait que « l'assassinat prouvait » qu'Allende « était en train d'avancer vers un État à parti unique, le plus rapidement possible ».

« Je crois que ce type est en train de prendre le contrôle total de ce pays », déclare de manière erronée Nixon. « Laisse-moi te dire que dans toutes les actions à venir vis-à-vis du Chili, je préfère la ligne la plus dure. »
** ** **


Malheureusement pour le bien de l'histoire, au moment où Allende fut renversé le 11 septembre 1973, Nixon avait déjà éteint son micro du Bureau Ovale. En juillet de la même année, durant les audiences dramatiques de l'affaire du Watergate au Congrès, un conseiller de la Maison Blanche révélait l'existence du système d'écoutes secrètes. Le Congrès a immédiatement exigé que la Maison blanche livre toutes les bandes; Nixon a revendiqué le « privilège de l'exécutif » et on lui a refusé. C'est seulement après que la Cour Suprême a rendu le verdict selon lequel on ne pouvait les dissimuler plus longtemps aux yeux des autorités légales, que le Président a livré les bandes. Celles-ci ont révélé qu'il avait menti sur son rôle dans l'assaut contre le siège du Parti Démocrate dans le bâtiment du Watergate, ce qui l'a forcé à démissionner par la suite.

Toutefois, un autre système d'écoutes secrètes ne fut pas détecté et se maintient en état de marche: celui de Henry Kissinger. Le 16 septembre 1973, le système d'écoutes de Kissinger a enregistré sa première conversation téléphonique avec Nixon après le coup d'Etat au Chili. Sa conversation (déclassifiée après pétition de mon organisation) rend compte de con attitude pendant qu'un régime authentiquement fasciste consolidait son pouvoir par un bain de sang au Chili:

Kissinger: Les choses sont en train de rentrer dans l'ordre au Chili et évidemment les journaux hurlent parce qu'un gouvernement pro-communiste a été renversé.

Nixon: C'est pas de ça qu'il s'agit?

Kissinger: Je veux dire qu'au lieu de s'en féliciter – à l'époque de Eisenhower, nous aurions été des héros.

Nixon: Et bien nous non – comme tu le sais – notre main n'apparait même pas ici.

Kissinger: Nous le l'avons pas fait. Je veux dire que nous les avons aidé [référence à la CIA effacée] à créer les meilleures conditions possibles.

Nixon: C'est juste. C'est la manière dont on va juger la chose. Mais écoutes bien, quand les gens sont inquiets, laisse-moi te dire qu'ils ne vont pas gober les conneries des libéraux cette fois.

Kissinger: Tout à fait.

Nixon: Ils savent que c'est un gouvernement pro-communiste et que c'est ainsi.
Kissinger: Et pro-Castro.

Nixon: Oubliez le fait qu'il était pro-communiste. C'était un gouvernement anti-américain tout le temps de son existence.

NOTE: Dans les dialogues, les tirets (—) à la fin d'une phrase indiquent des interruptions, tandis que quand ils apparaissent au milieu d'une phrase, cela signifie qu'un des interlocuteurs recommence une phrase ou une intervention incomplète. Tous les enregistrements appartiennent au site nixontapes.org


*Peter Kornbluh est auteur de Pinochet: Los Archivos Secretos. (Barcelona: 2004) Il dirige le « Chile Documentation Project » dans l'organisation à but non-lucratif « National Security Archive » à Washington D.C.

Source :

Village bédouin et tombes musulmanes, Israël rase tous azimuts


Passant de la piraterie fluviale à la razzia sur la terre ferme, Israël, qui ne connaît aucune trêve, pas même celle du Ramadan, a réactivé ses bulldozers dévastateurs afin de déblayer le terrain occupé par un village bédouin condamné au plus grand dénuement, et détruire 200 sépultures musulmanes récemment rénovées.

Rien n’enraye l’infernale machine à démolir, à épurer, et à faire place nette de l’Etat juif, aucun grain de sable providentiel ne vient se glisser dans ses rouages pour le freiner dans son élan destructeur. Un élan qui a pris des allures d’un raid mené à un train d’enfer par la police israélienne, mardi 10 août, sur le site investi par des Bédouins dans le sud du pays, démolissant les tentes de fortune dressées tant bien que mal par une population miséreuse, qui en avait été chassée en juillet dernier.

Tel un prédateur qui assouvit sa soif exterminatrice en rayant du paysage tous les symboles musulmans, même les plus sacrés, la municipalité de Jérusalem a, de son côté, donné le feu vert à ses pelles mécaniques pour raser 200 sépultures d’un cimetière musulman du XIIe siècle, situé dans la partie juive de la Ville sainte.

Indignée et bouleversée, la communauté arabe d’Israël n’a pas eu de mots assez forts pour dénoncer cette profanation de la honte, le mouvement islamique israélien précisant que plusieurs saints soufis sont enterrés dans ce cimetière, dit Ma’man Allah et communément appelé Mamilla, sur un terrain où le centre Simon-Wiesenthal pour la recherche des criminels nazis souhaite édifier un musée de la Tolérance, du même nom que celui de Los Angeles.

Un projet muséographique bien mal nommé qui, pour prétendre éveiller les consciences au nom d’une grandeur d’âme irréprochable, n’hésite pas à broyer des tombes musulmanes, vestiges précieux de temps immémoriaux qui appartiennent à la mémoire d’un peuple.


A la veille du Ramadan, la nouvelle démonstration de force d’Israël, au-delà de sa nature proprement scandaleuse, affiche la crânerie insolente de ceux qui se savent au-dessus des lois.

Source :

Thursday, August 12, 2010

Militaires français en Afrique






Les populations africaines subissent un néocolonialisme arrogant.

Mieux qu’une savante démonstration, le comportement du colonel "Tu sais qui je suis" a "brillamment" révélé le véritable rôle de la France en Afrique…


La franc-maçonnerie, de Poncins, Guénon et Evola

Léon de Poncins, l'ennemi des sociétés secrètes mondialistes, était-il disciple de René Guénon et de Julius Evola ? « Desce...